LEHENSUGEA
Jose Iglesias Gª-Arenal, Saray Pérez Castilla, Miriam Rodríguez Morán
Lehensugea réfléchit, à travers un essai-vidéo, sur l’utilisation de la nature et de la frontière dans la production symbolique des états-nations européens. Le registre d’un voyage au sommet de La Rhune ou Larrun, à la frontière entre l’Espagne et la France, est une entrée au carrefour entre des mythes locaux et la fantaisie des structures coloniales européennes.
Le train de La Rhune fut construit en 1924 pour accéder au sommet. Étant surtout une attraction touristique, c’est un train de crémaillère historique, unique au Pays Basque. Avec cette infrastructure, on accédait à un espace considéré mythique, habité par les sorcières et par lehensugea, un serpent à sept têtes qui cracha les métaux précieux qui se trouvaient à l’intérieur de la montagne. Le train serpente et poursuit son ascension comme une créature mythique-moderne qui réinvente la montagne comme démarcation de la frontière et monumentalise sa nature et son paysage depuis l’extractivisme qui nourrit la construction mythique de la nation.
Avant d’entreprendre le voyage physique, la recherche partira d’une approche à travers trois “textes”, basés sur Les trois écologies de Félix Guattari pour réfléchir autour des relations qui marquent le moi avec l’autre et avec la nature.
Matriz seca est une ligne de travail activée par Jose Iglesias Gª-Arenal, Saray Pérez Castilla et Miriam Rodríguez Morán.